FICHIER 3B8

FICHIER DES MARCHANDS MERCIERS DE PARIS

AU XVIIIe SIECLE.

Fichier réalisé à partir de l’exposition et du catalogue :
La fabrique du luxe au Musée Cognac-Jay




Fichier croisé 3B8



Les fiches signalétiques et le texte présentés lors de cette exposition sont apparues si bien documentées qu’il n’a pas semblé nécessaire à « eclatdebois », d’y apporter la moindre modification. « eclatdebois » cite toujours ses sources et ne pratique jamais de copier-coller, sans rappeler les auteurs.


Source :


Celle indiquée ci-dessus mais complétée par plusieurs autres dont : le commerce des objets d’art et les marchands merciers au XVIIIe siècle par Pierre VERLET et aussi plusieurs sources issues des fichiers de « eclatdebois ».


Contenu :


Une centaine de fiches qui représentent donc les cent plus importants marchands merciers de Paris, milieu du XVIIIe siècle.


Enjoliver les objets


Les merciers recourent obligatoirement à d’autres corporations pour livrer des marchandises adaptées à la dernière mode. L’assemblage d’une pièce unique peut ainsi associer des objets importés, des productions de manufactures et des éléments exécutés par un fournisseur à la tête d’ateliers de taille variable. Les grands maîtres entrepreneurs comme l’ébéniste Adam Weisweiler ou les ciseleurs-doreurs François Rémond et Pierre Gouthière emploient jusqu’à plusieurs dizaines d’ouvriers, souvent à la journée, pour répondre aux commandes.



Les stocks de certains merciers comprennent aussi des réalisations préfabriquées, prêtes à être posées, destinées à couvrir les besoins urgents d’une clientèle exigeante, désireuse de posséder un accessoire luxueusement monté, vu chez un membre de la famille royale ou auprès d’un amateur. La fleur, que la forme comme le motif rattachent à l’esthétique rocaille, incarne une variation parfaite de cet exercice tant pour le textile que pour les œuvres d’art.


La corporation parisienne des marchands merciers


Dissous à la Révolution, le système français des corporations réglait la vie professionnelle des commerçants d’une même ville, classés en fonction des biens vendus. Les statuts indiquaient les temps d’apprentissage nécessaires avant la maîtrise pour tenir son commerce. Les membres de la corporation, obligatoirement de nationalité française et de confession catholique, étaient par ailleurs juridiquement protégés et versaient une cotisation annuelle, enregistrée auprès de leur maison administrative ou Bureau. A Paris, les Six Corps formaient « une sorte d’aristocratie industrielle » ayant droit de présence aux cérémonies et aux parades de la ville.



La corporation des merciers, troisième des Six Corps, est attestée dans la capitale dès 1137 et réunissait les vendeurs de toutes sortes de marchandises déjà produites ou demeurant à « enjoliver » par l’assemblage. Après trois ans d’apprentissage, l’aspirant pouvait devenir maître et constituer un stock extrêmement varié, entre objets d’art, ameublement et textiles : le droit de commercer les pièces « de provenance orientale » mentionné dans leurs statuts en 1324, reste l’une des constantes jusqu’à la fin des corporations, en 1793. Toutefois, la difficulté de définir leur périmètre est perceptible à travers les procès intentés et les éditions régulièrement augmentées de leurs statuts.



Les lieux de corporation parisienne


Au XIIIe siècle deux bâtiments symbolisent l’organisation temporelle des marchands merciers. Le bureau de la corporation, situé rue Quincampoix, abrite les assemblées et les archives, les merciers y élisent, tous les ans, en juillet les trois grades chargés de les représenter juridiquement tant pour l’expertise que pour les négociations préalables à l’établissement d’une jurisprudence. Le bâtiment reconstruit en 1660 après l’achat de terrains voisins est aujourd’hui détruit, mais sa façade pourrait avoir été réalisée sur le même modèle que celle édifiée par Jacques Bréant pour les drapiers, cette dernière est aujourd’hui incorporée dans l’architecture du musée Carnavalet-Histoire de Paris. L’église du Saint Sépulcre - démolie en 1790 et autrefois sise rue Saint Denis - accueille les offices de la confrérie : lieu de sociabilité par excellence, elle abrite aussi de nombreuses autres confréries dont les peintres, sculpteurs et graveurs. Les boutiques de luxe sont concentrées autour du centre de Paris et des rues formées par le percement des rues Saint Denis et Saint Honoré.


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