FICHIER 4C4

LE FAUBOURG SAINT-ANTOINE
UN DOUBLE VISAGE


Fichier obtenu à partir de cet ouvrage par
Dominique HERVIER et Marie Agnès FERAULT
avec le concours de Françoise BOUDON
cahiers du patrimoine, 1998



Fichier croisé 4C4


Source :


Ce fichier est avant tout basé sur les aspects topographiques, architecturaux et techniques de ce quartier qui était avant tout celui des artisans de l’ameublement.


Contenu :


Même si il ne recense qu’une cinquantaine de noms d’artisans ou de sociétés, certains connus, d’autres non, ils sont un complément à tout ce que « eclatdebois » a déjà recensé. Les informations recueillies apportent des précisions vitales sur les ateliers et usines quant à leur fonctionnement, mais aussi sur l’habitat de ceux qui en assuraient le travail.


La préface du livre retrace parfaitement le livre et les passages cités en sont issus.


Le faubourg Saint Antoine entre le Louvre et Vincennes (...) les témoignages vivants d’un lieu extraordinaire qui fait campagne et ville ; jardins et artisanats ; puis industrie mêlée à des premières grandes surfaces de commerce ; lieu d’habitat et lieu de travail, à domicile ou en vastes ateliers ; maisons d’ateliers et maisons de maîtres, bref une encyclopédie des activités humaines.


Les auteurs nous apprennent que c’est au XVIe siècle que se forment ce qu’ils nomment les rues-faubourgs, issues des portes des villes, dont le tracé se caractérise par un élargissement progressif : de 17 à 30 mètres dans le cas de la rue du faubourg Saint Antoine.


On y apprend aussi qu’à la Révolution, les Parisiens constituent au faubourg une minorité (32,9 %). La plupart des provinciaux, viennent du nord de la France et du Cantal (63 %) et se spécialisent dans un artisanat. Les Lorrains pour plus de la moitié sont menuisiers ébénistes. Les artisans venus des Flandres ont donné au XVIIIe siècle une impulsion décisive à l’ébénisterie parisienne en introduisant une technique nouvelle du bois de placage.


Mais il ne faut pas oublier que tous les ouvriers ne travaillaient pas dans des ateliers ou usines. Une étude a révélé qu’en 1880 dans le XIe arrondissement 1.103 hommes et 1.184 femmes travaillaient en chambre.


Une autre étude a repéré une centaine d’immeubles artisanaux : 10,7 % apparaissent avant 1836 ; 15,5 % de 1861 à 1880 ; 14,6 % de 1881 à 1900 et 5,9 % dans la première moitié du XXe siècle.


Avant cela, l’édit royal de 1776 permet d’ailleurs à l’élite artisanale de s’intégrer (…) dans la société hiérarchisée des communautés de métiers. En échange de l’exonération d’impôts, les marchandises fabriquées dans l’étendue dudit faux bourg ne pouvaient être transportées dans l’intérieur de la ville sans être saisies.


Le travail des métaux se développa surtout au XIXe siècle. En 1848, 574 ateliers travaillent les métaux ferreux ; en 1860, 707 ; les ateliers de ferblanterie, que « eclatdebois » ne recense pas, passent de 242 à 500 en 1872. Ceux-ci emploient environ 4,5 ouvriers par patron, tandis que pour les plus forts ateliers des menuisiers-ébénistes, la moyenne est de 3,9.


Nous invitons les lecteurs et contributeurs de « eclatdebois » à se référer à l’ouvrage cité dans notre titre pour mieux connaître le coeur de l’industrie de l’ameublement.


Eclatdebois


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