FICHIER 6C45

FICHIER DES ELECTIONS POLITIQUES DE 1860

QUATRE QUARTIERS DE PARIS VIIIe ANCIEN

(PARIS 12e NOUVEAU)

Archives de Paris/D1M2/64



Fichiers croisés 6C45


Sources :


L’époque contemporaine, L. GENET, Librairie Hatier, Paris 1958.


L’invention de Paris, Eric HAZAN, Editions du Seuil, 2002, et assemblée-nationale.fr


Contenu :


Un seul registre nous est parvenu, celui des électeurs du 12e arrondissement nouveau de Paris, pour les élections politiques de 1860.


Il y a 150 ans, Paris s’agrandissait en 1860 annexant de nombreux villages situés au-delà de la ceinture des fermiers généraux qui entourait Paris ; ces villages encore peu peuplés s’appellent entre autre Auteuil, Passy, Vaugirard, Montmartre, Belleville, Charonne, La Chapelle, Batignolles, La Villette. Certaines communes sont mêmes amputées parfois d’une partie de leur territoire, c’est notamment le cas de Saint Mandé, Neuilly, Montrouge, Montmartre, Bagnolet ou Ivry.


Le rattachement en 1860 des communes de Bercy et de la moitié de Saint Mandé, sous le nom de Bel Air à l’ancien VIIIe arrondissement, lui-même démantelé entre le 4e, 11e et 12e, a entraîné la refonte complète des listes électorales de ces trois nouveaux arrondissements.


Pour le faubourg Saint Antoine, la liste électorale du 11e arrondissement a donc disparu, seule la liste électorale du 12e arrondissement actuel (quartiers Quinze-Vingts, Picpus, Bercy et Bel Air) nous est parvenue. Ce registre coté D1M2/64 donne donc la composition complète des habitants hommes de cet arrondissement puisqu’il faudra attendre 1946 pour voir les femmes figurer sur ces mêmes listes. Ce n’est pas moins de 5400 électeurs qui peuplent cet arrondissement populaire. eclatdebois en a retenu 2509 ayant un rapport avec les métiers étudiés, soit environ 40%. Vous trouverez donc dès maintenant dans notre base, ces électeurs choisis.


Cette étude est donc d’un intérêt sociologique de première importance, malheureusement amoindrie du fait de l’absence de Paris 11e.


Historique :


Après le coup d’Etat du 2 décembre 1851, le Prince Président Louis Napoléon Bonaparte a mis fin à la Seconde République.


La nouvelle constitution, promulguée le 14 janvier 1852, lui donne l’essentiel des pouvoirs. C’est lui qui nomme les membres du Conseil d’Etat et, en partie, du Sénat. Assimilé à une chambre d’enregistrement, le Corps Législatif compte 261 députés, à raison d’un député pour 35000 électeurs ; ils sont élus pour 6 ans au suffrage universel direct par tous les Français, de sexe masculin, âgés de plus de 21 ans.


Ce suffrage universel est encadré. Pour être électeur, il faut désormais justifier d’une installation permanente alors que les ouvriers sont, pour la plupart, des migrants ; pour être éligibles, il faut être agréé par le gouvernement : seul ce candidat officiel propose des billets à son nom le jour de l’élection.


Par le sénatus-consulte du 7 novembre 1852, approuvé par plébiscite, l’Empire est rétabli et le Prince Président prend le nom de Napoléon III.


Après celles de 1852, de nouvelles élections ont lieu en 1857, 1860 et 1863.


eclatdebois


6C45_1.jpg
6C45_2.jpg